Allaiter (ou pas) à la maternité
J'ai choisis d'allaiter, il y a un peu plus de 11 ans de cela (déjà).
J'ai donné la vie, pour la première fois dans une maternité de bonne renommée, entièrement restaurée, du sol au plafond, des chambres aux blocs obstétricaux, super accueillante (chouette ! ^^)
Obstétricienne de renommée (aussi) ultra dynamique, compréhensive, serviable et gentille au possible. Forcément, j'étais contente et confiante.
Personnel calme, sympa, humain .. mais d'une incompétence totale, que j'en frémis encore aujourd'hui !
Il est vrai que je suis arrivée dans un état d'euphorie pour pondre, et qu'allaiter me "semblais" tellement simple et naturel que je n'ai pas pensé à approfondir en détail ce sujet qu'est l'allaitement (1ère erreur).
Je ne me suis pas entourée des bonnes personnes ou du moins, ayant déjà allaités (2ème erreur) et surtout ... SURTOUT j'ai fais confiance à cette équipe médicale (3ème erreur, la pire de toute !) qui pour moi, avec ma jeunesse, ma naïveté, ma fatigue et le reste ... aurait dû être une référence !
On dit que l'on apprend jamais autant de ces échecs que de ces réussites ... c'est là pour moi, la meilleure façon d'imager ce dicton, parce que j'ai appris de l'incompétence de certains, j'ai appris à tenir tête suite à cette expérience désastreuse, et j'ai appris à ne faire confiance à personne d'autre que mon instinct, mais trop tard :(
Bref, échec total et désarmant pour ce premier allaitement. J'en ai pleuré longtemps, j'en souffre encore souvent parfois, de n'avoir pu transmettre mon lait (entre tellement d'autres choses) à mon premier Fils, celui qui m'a fait et m'a appris à devenir Mère, mais pire, j'ai une rancoeur tenace face à ces puéricultrices qui n'y connaissent strictement rien, sous leur blouse et leurs airs de professionnels.
Alors, les contradictions vont bon train (et encore de nos jours pour preuve, les récits de naissance dont je suis témoin et qui datent d'à peine quelques mois) !
- On veut allaiter, mais les conseils sont si foireux que la durée de l'allaitement et parfois même l'allaitement, en est largement compromise.
Allaiter toutes les 3h00 : 1/ sous peine de faire un capricieux de notre héritier, 2/ de se reposer, 3/ d'imposer d'ores et déjà un rythme à l'enfant qui vient d'ouvrir les yeux sous ce (triste) monde, parce que ... c'est comme ça ! (ouais, on ne vous donne pas toujours de raison ... c'est comme ça avec le bib, c'est donc comme ça avec le sein (no comment !)
La lactation en prends déjà un sacré coup, quelle tristesse ... l'enfant pleure et on nous fait croire à un caprice qu'on ne peut calmer, forcément (incroyable capacité à quelques heures de vie pour le bébé oO) alors qu'il serait si simple de le laisser faire, lui, qui, instinctivement sait mieux que personne ce qui est bon, ce qui est bien, et ce dont il a besoin !
Personnel totalement absent, car déborder, personne donc pour nous guider, nous aider, nous soutenir, nous conforter nous féliciter ...
Ou bien, personnel carément envahissant, trop présent, avec des pesées quotidiennes (et même multi-quotidiennes), juste pour donner une bonne occasion de culpabiliser la Mère au passage parce que l'enfant, inévitablement, perd du poids les premiers jours, et alors commence le trio, dont le "complément" et la troisième pièce.
On induit une confusion, on désespère la mère, on place inconsciemment le doigt sur son incapacité à suffire à son enfant, son immaturité, son manque d'expèrience ... ça commence bien !
Bref, pour avoir entendu encore il y a très peu de temps une conseillère en lactation me dire (à moi même, et j'einvente pas !!!) de donner un biberon la nuit, à mon fils de 5 mois, "pour lui faire comprendre que la nuit s'est fait pour dormir", je n'accorde plus aucun crédit aux puéricultrices et autres personnes soient disant spécialisées en lactation ! (*) (Je n'ai pas donné la vie dans un IHAB, il en est certainement autrement, je pense et j'espère.)
- En revanche, et inversement, lorsque la futures Mère ne souhaite pas allaiter, on la regarde de travers, comme une "mauvaise" Mère, limite on ferait remonter l'info aux "services" (à croire que l'enfant "mal-nourri" deviendra enfant "mal-traité" !)
On insite, on insiste donc pour une tétée de bienvenue, parce que "ça se fait" et que "c'est bien pour lui" et que "ça crée un lien" (avec au passage un gros désir de faire changer d'avis la Maman ... paradoxe lorsqu'on sait qu'elles sont incompétentes ... vous suivez toujours ?)
On active donc, ni vu ni connu les glandes mammaires qui ... youpi se mettent à sécréter et que même les "stop-lait" ne parviendront pas à calmer, créant au passage inconfort, douleur et questionnement.
Alors .. que faut-il faire ?
Savoir ce que l'on veut et être ferme avant tout !
Pour les futures mamans biberonnantes, qu'on leur foute la paix ..
Pour les futures allaitantes et bien ... idem, avec en plus, un cadeau, celui d'un BON livre à défaut de bons conseils.
Rien ne vaut l'information avant la naissance de l'enfant ...